Colchiques au balcon

Publié le par Monique MERABET

COLCHIQUES AU BALCON

 

 

 

Écouter mon cœur

cavalcade pour trois fleurs

je vote pour ni

vivre en désenchantement

ni espérer que demain…

 

Commencer par une gorgée de café ? Commencer par un mot ? Commencer, simplement. Comment c’est ? Koman i lé ? Phrase de salutation introductive à la conversation. Ou non.

Lé la… prononcé sur un ton désabusé. Et tout s’arrête. Pas de rumeur colportée, pas de ladilafé…

Avec les oiseaux, c’est encore plus bref, ce matin : pik ; pik, floup, floup… mon riz convivial fait un flop ! Ni bonjour, ni merci.

Ni… Ni… Aïe ! Voilà qui me ramène fâcheusement aux élections prochaines. Choisir entre la peste et le choléra, blanc bonnet et bonnet blanc, la vessie et la lanterne… « Ni patrie, ni patron » crient ceux de France insoumise. Étrange slogan menant à l’abstention. S’abstenir, c’est voter pour l’autre.

Envie de faire retraite, dans tous les sens du terme : ne plus m’engager, fuir, méditer. Ai-je encore ma place dans ce monde réseausocialisé ? Avec mes schémas obsolètes LIberté-Égalité-Fraternité, mes rêves de paix et d’humanité. Tout fout l’camp.

Dialoguer avec les petites fleurs-flammes rouges. Elles sont trois aujourd’hui. Comme elles sont jolies ! Larmes aux yeux. Qui vous lira sur cette page que je couvre malgré moi de signes de rien, de signes essentiels. Sauvons un nuage !

 

Nuages dans le ciel, s’étirent, s’étirent

Nuages dans le ciel, s’étirent comme une aile

 

Elles ressemblent à quoi les colchiques ? Pourrais-je en faire pousser sur mon balcon ?

M’inventer un jardin en chansons : colchiques, jonquilles, marguerites, violettes, lilas… et la capucine à danser. Azalées et… tant de roses.

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M
Moi je te lis et ça me fait du bien. Et je me dis que quoi qu'il arrive, il nous restera toujours cela : écrire, créer, oser donner naissance aux rêves.
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M
C'est si bon de pouvoir lire tes commentaires et y répondre d'un coeur plus léger, ce 8 Mai. Mais quoi qu'il arrive, il nous restera l'essentiel: Vivre et l'écrire.
D
Je suis bien d'accord avec toi, chère Monique. A force d'abstentions, nous courons à la catastrophe. Et cette nouvelle alliance signée par NDA ! Tout cela est bien triste.
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