Cyclones aux Antilles
CYCLONES AUX ANTILLES
Ciel gris
cardinal
un peu plus rouge
loin dans l’autre hémisphère
cyclone
Oublier la mort i fé kasskou dan nout do ( qui fait des galipettes dans notre dos), oublier le vent qui balaie tout en une nuit, rendant l’île aussi vierge qu’à son commencement… tout un bazar de détritus en sus…
C’est là-bas, aux Antilles. Cela pourrait être sur nous. On y pense, on s’interroge : sommes nous bien protégés au cas où, saurons-nous organiser les secours, juguler les pillages ? Le malheur qui danse-macabre au-dessus de nos têtes, cela n’arrive pas qu’aux autres.
Toujours cette propension nombriliste à tout ramener à soi, nout lil, nout péi. Le malheur des uns sert d’avertissement pour les autres ?
Cela nous incitera-t-il à changer nos comportements, nos habitudes ? J’ai lu dans un journal que « il n’est pas sûr que la violence accrue des tempêtes soit liée au réchauffement climatique. ». Sous la plume d’un éditorialiste trumpophile ?
Prévention… Ici on organise un SAFthon (Syndrome d’Alcoolisation Fœtale qui fait des ravages sur l’île). N… va nous apporter son témoignage, nous parler de l’enfant lourdement handicapé… son fils, celui qu’elle a mis au monde, qu’elle a condamné… J’ai coupé la radio.
Voyeurisme insupportable sous couvert de prévention. Mais combien de fumeurs se sont-ils arrêtés de fumer en lisant « le tabac tue » sur le paquet ? Combien de pays ont-ils rangé leurs arsenaux et leurs bombes après la der des der ou Hiroshima ?
(8 Septembre 2017)