La rose de Picardie
LA ROSE DE PICARDIE
À nouveau
bouton de rose orange
ta vie à recommencer
« Poèmes en prose pour Simon », c’est ainsi que l’amie Françoise qualifie cette longue suite mi-deuil, mi-joie de textes qu’une petite rose orange accompagna.
Je me suis attachée à elle, dédaignant ses sœurs plus éclatantes : grenat, soleil ou blanches. Je sais que, toujours, elle fleurira mon souvenir de toi.
J’aurais pu en faire une chanson… qui serait devenue légende, rose de Petit Prince qui a regagné son étoile. Comme cette « Rose de Picardie », écrite en 1916, l’année où Grand-père…
Le wiki consulté pour l’occasion dit qu’il ne faut pas croire en la légende de cet officier anglais amoureux d’une veuve de guerre rencontrée en Picardie et qui aurait tranquillement soigné ses rosiers au milieu des dévastations de Somme pendant la première guerre mondiale. Ne pas croire en cette légende ? Outrecuidance de ce contributeur qui ne sait pas qu’une légende est toujours vraie puisqu’elle est légende ! Sur quoi bâtirions-nous notre identité, nos certitudes, sinon ?
Je sais qu’en 2004 (centenaire de l’Entente cordiale entre la France et l’Angleterre) une rose créée par un pépiniériste anglais a été baptisée « The Rose of Picardy » La Rose de Picardie : cinq pétales rouges coquelicot on ne peut pas faire plus simple, plus parfait.
Fleurs de souvenance.
Rose pour un Petit Prince qui « a vécu ce que vivent les roses, l’espace d’un matin », coquelicot pour un jeune homme tué à l’ennemi, cent ans auparavant, « comme un p’tit coquelicot, là où battait son cœur ».
Explosion d’iris
ce matin ne pas oublier
le croissant d’hier
oh rose de mon balcon
parfum à venir d’été
(26 Septembre 2017)