Petites conversations
PETITES CONVERSATIONS
Moineaux sautillant
m’inviterez-vous un jour
danser avec vous…
Parlez-moi de feuilles, de fleurs et d’oiseaux et je vous ouvre mon cœur. Parlez-moi de haïkus.
Et puis la lune, bien entendu… de jour ou de nuit, cristallisant les rêves plus ou moins fous. L’amie écrivaine arrive, sous le signe d’un blanc croissant flottant dans le bleu de ce début d’après-midi. Surprise d’octobre, enchantement.
Blanc… bleu. Comme les iris qui peuplent le clair-obscur sous le buis de mon jardin. Je n’ai pas eu le temps de les arroser ; je leur ai laissé un arrosoir pour les rasséréner, leur rendre l’attente plus douce.
Parler de ce qui nous rassemble, ce qui nous ressemble : l’écriture, la beauté… la beauté de l’écriture. L’entretien est toujours trop bref ; nous savons que nous saurons le prolonger.
« À bientôt ! N’oublions pas de réenchanter le monde. Réenchanter, le maître mot qui nous relie.
Le terme « réenchanter » n’est inscrit dans aucun dictionnaire. Je vérifie souvent, absurdement… comme si les nouveaux vocables poussaient sans crier gare au creux des pages refermées. Personne d’autre n’a donc ressenti le besoin de le réenchanter, ce monde ? Est-ce parce qu’il est trop tard ?
Comment le dire en créole ? Nous sommes en pleine semaine créole. Créolisons nos mots.
Réenchanter : ardone in l’ame. Redonner une âme.
Cette image qui me reste à son départ.
Manapany
elle danse avec l’oiseau bleu
les yeux dans les yeux
(27 Octobre 2017)