Un jeudi, ça mérite mieux

Publié le par Monique MERABET

Un jeudi, ça mérite mieux

UN JEUDI, ÇA MÉRITE MIEUX

 

 

 

Jour d’après la pluie

sur le fil les moineaux dansent

grain de riz au bec

 

Premier titre qui me vient à l’esprit pour ce matin de novembre : Un jeudi, ça mérite mieux… Mieux que mon réveil tardif, mieux que mon humeur en si bémol*, mieux que les reproches des oiseaux devant la mangeoire encore vide.

*en si bémol, vient de l’expression créole la lèv an si bémol, on s’est levé du pied gauche.

L’or des expressions créoles ! Une pensée pour ce génial inventeur qui, le premier, a su transcender un non-sens musical en faisant ressortir le hiatus d’un mauréveil (celui-là, mot-valise apocopé, il est de moi).

À rapprocher du « ne compte pas les étoiles » et son absurde conclusion : « tu attraperas des verrues »

L’essentiel est de ne pas rester à ruminer ce si bémol annonciateur de journée en mélasse. Le contrebalancer par un signe de joie. Lever les yeux…

Sur le fil, cette moinelle ; un oiseau plus petit se pose à côté d’elle et vient se nourrir au grain de riz qu’elle a dans son bec. Son oisillon, tout juste sorti du nid, elle le juge trop petit pour arracher sa pitance aux gros moineaux ? Elle lui apprend ce qui se mange ?

Après la pluie, le moineau nourrit son petit. Nouveau proverbe à accrocher à mon ciel d’aujourd’hui, à chanter (pas en si bémol !), à danser… Euh ! Laisser plutôt aux moineaux cette mission. M’imaginer soudain funambule légère et gracieuse, sur le fil…

 

(16 Novembre 2017)

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