Festina lente

Publié le par Monique MERABET

Festina lente

FESTINA LENTE

 

 

 

Rai de lumière

au tourbillon de poussières

préférer les ombres lentes

 

Le soleil à travers les carreaux et la poussière se voit, me dit une amie qui sous-entend qu’il est temps de se lancer dans un nettoyage approfondi. La suivrai-je, fée du logis clopinant ?

Ou bien, écouterai-je cette autre qui m’assure avec malice : « il n’y a pas de taxe sur la poussière », Alors… farniente.

Festina lente. le charme d’une locution latine que la non latiniste que je suis — dans mon collège de village, on n’entendait latin qu’à la messe — pourrait traduire par : festin de lente.

Après tout, je ne suis pas très éloignée de la traduction adéquate (ad hoc ?) « Hâte-toi lentement ». Il s’agit bien de siroter le temps qui passe, non ?

J’ai pris la résolution de mettre un peu d’ordre ; j’ai ouvert une armoire. J’ai sorti un gros paquet de cahiers, carnets, chemises, feuillets, remplis de mes mots amoncelés. Trier. Jeter.

Mais ouvrir un placard, c’est se livrer aux chants des sirènes de la mémoire-Pandore toujours en activité. Aïe ! Il ne fallait pas commencer à feuilleter !

 

Au fond du tiroir

Dans un album racorni

Portrait au fusain

Grand-papa un jour parti

Soldat pour conflit mondial

 

Et le manuscrit des « Souvenirs épars de ma mère » toujours en attente d’une ultime mise au point… Procrastination.

 

Relectures

mon plumeau rangé

jusqu’à… demain

 

(10 avril 2018)

Publié dans Automne ou printemps

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S
Délice matinal à lire les billets de l'amie Monique... Vivement les "Souvenirs épars" ! Mais je saurai attendre.
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M
Et le plaisir de commencer ma journée par ton clin d'oeil amical.