Festina lente
FESTINA LENTE
Rai de lumière
au tourbillon de poussières
préférer les ombres lentes
Le soleil à travers les carreaux et la poussière se voit, me dit une amie qui sous-entend qu’il est temps de se lancer dans un nettoyage approfondi. La suivrai-je, fée du logis clopinant ?
Ou bien, écouterai-je cette autre qui m’assure avec malice : « il n’y a pas de taxe sur la poussière », Alors… farniente.
Festina lente. le charme d’une locution latine que la non latiniste que je suis — dans mon collège de village, on n’entendait latin qu’à la messe — pourrait traduire par : festin de lente.
Après tout, je ne suis pas très éloignée de la traduction adéquate (ad hoc ?) « Hâte-toi lentement ». Il s’agit bien de siroter le temps qui passe, non ?
J’ai pris la résolution de mettre un peu d’ordre ; j’ai ouvert une armoire. J’ai sorti un gros paquet de cahiers, carnets, chemises, feuillets, remplis de mes mots amoncelés. Trier. Jeter.
Mais ouvrir un placard, c’est se livrer aux chants des sirènes de la mémoire-Pandore toujours en activité. Aïe ! Il ne fallait pas commencer à feuilleter !
Au fond du tiroir
Dans un album racorni
Portrait au fusain
Grand-papa un jour parti
Soldat pour conflit mondial
Et le manuscrit des « Souvenirs épars de ma mère » toujours en attente d’une ultime mise au point… Procrastination.
Relectures
mon plumeau rangé
jusqu’à… demain
(10 avril 2018)