Dialogues
DIALOGUES
Vite bu
souffler le smiley
du café
Derniers jours de mai. Comme ils passent vite ! Hier, le chat lové au pied du papyrus qui jaunit, qui brunit. Comme s’il était sensible au déroulement des saisons. Automne de papyrus. J’éternue.
L’hiver, oui, il était là. Parti avec l’alizé qui tourbillonne ailleurs. Me restent les feuilles à ramasser. Ou pas. De peur de déranger les escargots.
Voix d’enfant et de chien. Dernières recommandations avant de se quitter pour l’école. Qui, de l’enfant ou de l’animal, se montrera le plus inquiet ?
Les chats sont allés quérir pitance ailleurs ; ils savent que la nuit ne leur a rien laissé à marauder sur la véranda.
Imaginer des paroles me reliant à mon entourage : dialogues de fleurs et d’oiseaux.
Découvrir ce site d « L’exflorateur », artiste faisant figurine ou glyphe d’une fleur tombée, d’un sarment de vigne.
Vent d’automne
les fleurs me deviennent
papillons
Cela rejoint mes sorcières du jardin photographiées en misouk alors qu’elles se croient invisibles, pendant aux branches, dans les arbres, les lianes du liseron, aussi, habillant l’espace de calligraphies ou le kanji caché au sein d’une pomme blette, les cristaux de l’ail verdissant… Je me contente de photographier, traits et formes, la photo se substituant à mes doigts malhabiles à tracer autre chose que des mots.
Profiter pleinement de cette explosion de lignes et de couleurs : plant de courgette à la floraison surabondante. La fin inscrite dans leurs gènes, pourtant.
Papillon jaune
une fleur en moins
au plant de courgette
(28 mai 2018)