Le jardin du lundi
LE JARDIN DU LUNDI
Vent frais à mes pieds
tourner retourner la cuillère
café d’Érythrée
Mon jardin, que me donneras-tu à glaner aujourd’hui, pour mes carnets d’arrosage ? Nous allons vers le printemps. Le sais-tu ?
Malgré le vent qui dessèche et secoue, malgré le temps qui vieillit et fait craquer mes os.
Un chat attend pendant que je savoure chaque gorgée du café venu des contrées d’Arabie heureuse, celle de la Reine de Saba.
Ah ! Qu’avez-vous fait du Yémen ? En finirons-nous jamais de ces massacres, carnages, assujettissements ?
J’ai signé maintes pétitions pour la sauvegarde des derniers orang-outan ou des pangolins, des abeilles et des oiseaux. À quand la pétition ultime, planétaire : Sauvez l’humanité, sauvez la planète !
Le mois d’aout commémore la rédaction de la Déclaration des Droits de l’Homme (26 août 1789)… belle avancée qui s’est enlisée au marigot des hypocrisies, des retournements de l’Histoire.
Doléances du lundi. Glaner au passage de l’évangile du jour de quoi passer outre. Afin de payer la taxe réclamée, un seul poisson suffit. Se débarrasser du souci matériel pour revenir à la sérénité.
Revenir à mon jardin. Une seule fleur suffira, une seule promesse d’iris en formation pour chasser l’hiver.
Le bulbul qui lance ses trilles sur la clôture, ramènera le printemps.
(13 aout 2018)