Des pas ténus

Publié le par Monique MERABET

Des pas ténus

DES PAS TÉNUS

 

 

 

Dans la ruelle

pas ténus – je les écoute

et puis j’oublie

 

Des pas à peine audibles. Petits pas pressés. Un enfant ? Une femme ? Ils vont vers je ne sais pas.

Le vent s’est arrêté un instant. Sans doute fatigué d’avoir trop brigandé toute la nuit, battant contre la digue des volets clos.

Rai d’air frais s’insinuant sous les portes vitrées. Pas même un chat pour me servir de chaufferette.

Le chat blanc ne vient pas miauler sous ma table. A-t-il fait bonne chasse cette nuit ? Peut-être a-t-il suivi les pas menus sur le gravier… vers cet ailleurs de rues, d’odeurs, d’autres chats que je ne connais pas.

Matin de juin qui se perd en ressassements : le vent, le chat, les passants. Bientôt la lune en croissant, marquant la fin du ramadan.

 

Jours qui raccourcissent

le ciel n’a rien perdu

de son immensité

 

Ma page d’écriture s’essouffle avant de commencer vraiment… La laisser en blanc. ne pas prendre le risque qu’elle s’égare dans les glauques étangs du monde qui ne va pas bien.

Revenir à la chanson de Brel : « Il nous faut regarder », une des plus belles, une de celles qui irradient la joie.

 

Il nous faut regarder

Ce qu’il y a de beau

Le ciel gris ou bleuté

Les filles au bord de l’eau

L’ami qu’on sait fidèle

Le soleil de demain

Le vol d’une hirondelle

Le bateau qui revient.

 

(3 juin 2019)

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