Octobre à la petite semaine
OCTOBRE À LA PETITE SEMAINE
Lundi,
Projet haïkus : m’inspirer d’illustrations aquarelles. Elles parlent du canal d’Amiens, de la Baie de Somme, de cathédrale, de coquelicots… Et mes souvenirs reviennent en force, puisés à cette parenthèse d’automne si chère à mon cœur. Charente, Picardie… les parents, les amis. Forêts et champs de betterave et le coquelicot qui m’attendait, et le nuage touchant terre… impressions d’automne revues aux variations de mon printemps d’octobre.
Les gens de la France du nord vivent profondément cette mutation climatique : gris et froid qui s’installe, feuilles qui s’envolent, le dénuement annoncé, l’hiver qui vient.
De Dora Libellule ma correspondante sur Twitter :
Comment consoler
un ciel d’octobre en larmes
sans être indiscrète
Et la réplique depuis mon jardin austral :
Pluie d’octobre
trâlée de fleurs blanches
au buis de Chine
Envolées d’orchidées tit pigeon aussi… mes plantes barométriques qui fleurissent dès que le ciel se met à semer des gouttes.
Mais pour l’instant, octobre ne nous abreuve (hyperbole !) que de fines farines de pluie : perles/larmes venues de pays où il ne pleut pas.
Sur mon café ce matin, cela pourrait être une tête d’oiseau, une amibe, une paramécie… forme de vie uni ou pluri cellulaire. Pour moi quelque chose d’informe, de réfractaire à la poésie, aux haïkus… Automne de poète ?