Des noeuds à l'âme

Publié le par Monique MERABET

Des noeuds à l'âme

DES NŒUDS À L’ÂME

 

 

 

En un instable équilibre

Croître et décroître au solstice

 

Mon distique pour répondre au tercet de B. qui prophétise : «  Le sud passe au nord »

Notre renga se déroule comme une poésie coulée : passe-moi un peu de ton nord, je te passe un peu de mon sud.

Et ce solstice de décembre — ne dire ni d’été ni d’hiver, toute la terre partage le même solstice —, finalement, je le sens moins « cul entre deux chaises » ou pour être moins triviale, « tête entre deux hémisphères ».

Nous jetons des ponts pour raccrocher nos pensées funambules.

 

Dans l’herbe plus haute

cache-cache avec l’escargot

mes pas chancelants

 

Tout devient obstacle à mes pas peu assurés… de moins en moins assurés. Quand atteignons-nous notre acmé sur l’orbe des âges ? Cette orbe qui n’est plus ellipse au cours cyclique mais adopte une allure de parabole fuyant vers l’infini.

La chute. L’épilogue au paradis. Nous n’en saurons jamais rien : les âmes heureuses n’ont point d’histoire.

Bah ! Quelques promesses encore, quelques vœux, quelques noëls, nœuds à nos pensées pour nous rappeler… quoi donc, déjà ?

Que nous sommes mortels ?

Que nous sommes vivants !

 

(22 décembre 2019)

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