Intensité

Publié le par Monique MERABET

Intensité

INTENSITÉ

 

 

 

Miettes de l’année

au goôut d’hiver ou d’été

correspondances

pluie qui tombe doucement

derrière, un ciel bleu sommeille

 

Correspondances. Songer à la synesthésie permanente de la nature. « Les parfums, les couleurs et les sons se répondent » : choisir le vers de Baudelaire pour un renga des sens acrostiche.

Ma lecture ce matin : « Or nous sommes nous aussi en communion avec le Père. » (Première lettre de Saint Jean)

Communion… n’est-ce pas la correspondance transcendée ?

Humains nous ne sommes pas limités par ce que notre corps, nos sens nous permettent de percevoir. Au-delà, nous accédons à « l’intensité [qui] sommeille », selon un tweet de Dora Libellule toujours inspirant.

 

Du manguier

un pas pour sortir de l’ombre

la sensation d’être épiée

 

Haïkus et tankas ancrés dans notre perception concrète de la nature, ouvrent toujours pour moi une échappée belle teintée de spiritualité. Quelque chose de diffus, d’inatteignable, d’indéfinissable.

Vivre sa solitude, se sachant multiole, relié à l’autre, à la fleur et à l’oiseau, au vent, au soleil, à la pluie… Mes sentiers familiers m’emportent jusqu’au seuil d’une maison accueillante et joyeuse, au rivage d’une mer ponctuée d’îles madrépores.

 

Creux de l’océan

animal ou minéral

corail adopté

 

(27 décembre 2019)

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