Intensité
INTENSITÉ
Miettes de l’année
au goôut d’hiver ou d’été
correspondances
pluie qui tombe doucement
derrière, un ciel bleu sommeille
Correspondances. Songer à la synesthésie permanente de la nature. « Les parfums, les couleurs et les sons se répondent » : choisir le vers de Baudelaire pour un renga des sens acrostiche.
Ma lecture ce matin : « Or nous sommes nous aussi en communion avec le Père. » (Première lettre de Saint Jean)
Communion… n’est-ce pas la correspondance transcendée ?
Humains nous ne sommes pas limités par ce que notre corps, nos sens nous permettent de percevoir. Au-delà, nous accédons à « l’intensité [qui] sommeille », selon un tweet de Dora Libellule toujours inspirant.
Du manguier
un pas pour sortir de l’ombre
la sensation d’être épiée
Haïkus et tankas ancrés dans notre perception concrète de la nature, ouvrent toujours pour moi une échappée belle teintée de spiritualité. Quelque chose de diffus, d’inatteignable, d’indéfinissable.
Vivre sa solitude, se sachant multiole, relié à l’autre, à la fleur et à l’oiseau, au vent, au soleil, à la pluie… Mes sentiers familiers m’emportent jusqu’au seuil d’une maison accueillante et joyeuse, au rivage d’une mer ponctuée d’îles madrépores.
Creux de l’océan
animal ou minéral
corail adopté
(27 décembre 2019)