Dans l'immobilité

Publié le par Monique MERABET

Dans l'immobilité

DANS L’IMMOBILITÉ

 

 

 

Volets entrouverts

la branche de cotonnier

dans l’immobilité

 

Dans le silence aussi. Un état pérenne qui va au-delà le fait d’être immobile. L’humeur d’un jour férié un peu avant huit heures. Cette impression de suspension. Ne rien tenter qui puisse rompre l’équilibre, pas une pensée caillou susceptible de rider la face lisse du temps. La nuit a-t-elle été si calme qu’il n’en reste souvenir ?

Des coquelicots et des roses défilent sur ma tablette, fleurs de ma saison outre-océan. La vie étale. Le bleu uni du ciel cependant, fourmille de pépiements. Oui, j’ai bien entendu, ils viennent de là-haut, d’un jardin de feuillages et de nids où passent les anges…

En contrepoint, caquètements assourdis de volailles. Ma ville a gardé des échos de ses origines, des cours à tout faire d’antan : les herbages pour les tisanes, les brèdes et les fruits pour la nourriture et l’indispensable poulailler !

Non loin de chez moi, la dernière boutique chinois du quartier (peut-être y élevait-on des coqs de combat) a fermé. Elle deviendra superposition d’étages bétonnés, campés sur le parking béton étouffant les cocoricos qui me parvenaient.

 

Twitter du lundi

de coquelicots en roses

éviter les Trump news

 

L’art de la promenade est d’éviter les cailloux du sentier, de regarder ce qui est beau… de le rendre beau.

 

Vaisselle à laver

une perle de lumière

au milieu

 

(1er juin 2020)

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