Un peu d'infini
UN PEU D’INFINI
Pastel des façades
délimitant l’horizon
d’un bleu si tendre
Argent des toits, ocre des murs, tableau fermant mon univers au bout de la ruelle, du côté où le soleil se lève.
Tiens ! Ils ont coupé ce pied mourong au feuillage aérien dans lequel jouait la lune. Naître, mourir, renaître, cycles de vie et de saisons.
Le bébé qui découvre les sons de son entourage : flûte du crapaud, roucoulement de tourterelle, bourdonnement, caquètement ; l’oisillon à son premier vol, peut-être, se pavane sur le câble. Tant d’espace pour lui seul.
Ce bleu si pâle rend le ciel encore plus infini. « Plus » n’a pas de sens, accolé à infini, me direz-vous puisqu’il est infini. Ce « plus » cependant ressenti, comparaison avec ce quelque chose engrangé dans un repli secret du subconscient.
Notre cerveau ne fonctionne pas uniquement sur des bases réelles, mathématiques… Et encore ! L’infini des mathématiques est un curieux concept, quelque chose que l’on n’atteint jamais, que l’on se contente d’approcher : tendre vers…
Voilà qu’un petit oiseau me le fait redécouvrir, ce matin. La poésie en plus.
L’infini en expansion du cosmos, extérieur, et l’infini, interne en contraction dans le continu du temps. Entre deux fractions de seconde, on peut toujours en caser une autre.
Le temps passe…
quelques bouffées de nuages
égaient le ciel
(2 juin 2020)