La lumière chante
LA LUMIÈRE CHANTE
Lendemain
de la nuit des étoiles
la lumière chante
Lumière du matin. Je la vois, je l’entends. Lumière des oiseaux. Elle a un parfum de café chaud.
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent…
Mes pensées du matin folâtrent comme nuages ouatés. Douceur que l’on ne pourra vérifier par le toucher ; elle n’est que virtuelle, diront les scientifiques : un nuage, ce n’est qu’un amas de gouttelettes en suspension dans l’atmosphère et… il fait si froid là-haut.
Vraiment ?
Il me suffit de les regarder et d’y croire si je n’y voyais plus.
Je contemple ce nuage blanc avant qu’il se désagrège. Le sens imaginé : goût Chantilly ? Goût meringue ?
Rien ne nous est impossible : décrocher un nuage ou la lune… Se demander quand même auparavant s’il serait judicieux de le faire.
« Et les arbres, soudain, s’étaient mis en marche, libérant derrière eux des plages entières de lumière. » (Jacquy Gil)
Les arbres marchent-ils ? Et pourquoi pas ?
Cette nouvelle glanée à un article de Nice-Matin, « Les arbres et les plantes chantent » me suggère que rien n’est impossible à l’arbre.
Et, pour aller plus loin, une théorie met en avant le fait qu’à chaque groupe d’acides aminés sont associées des ondes dont les fréquences peuvent être traduites en notes de musique… Protéodie, cela s’appelle : Proté(ines) et (mél)odie.
Eh ! Je n’étais pas loin de la vérité avec ma lumière chantante.
Capter les oscillations, les vibrations électriques d’un végétal, pour les transformer en sons : musique que les aveugles « voient », que les sourds « entendent ». Ne pas nous restreindre à nos cinq sens parfois défaillants.
Au balcon
la rose m’a dit
aujourd’hui
(9 août 2020)