Le ciel agrandi
LE CIEL AGRANDI
Jasmin bruissant
la lumière danse
dans les bouquets blancs
Abeilles, je savais bien que je vous reverrais ! Je ne sais pas ce que mes photos ont pu garder des parfums, des couleurs et des sons… en un lieu réuni, règle des trois unités d’un matin ensoleillé.
Je sais que ce samedi — radio COVID, radio agressions et vols — prend un goût de fête.
Écrire l’abeille
une mouche vibrionne
au-dessus de moi
Aurais-je gardé pétales et fragrances dans mes cheveux ?
Sur la cactée (épiphyllum oxypetalum) j’ai compté une dizaine de boutons. Blanche et odorante sera la nuit qui les fera s’épanouir !
Au bout du jardin, le bleu jacaranda de la liane Saint-Jean (clérodendron)
Lumière du matin
quand les bleus se superposent
mon ciel agrandi
Après les orages, explosion de vie, de fleurs. À chaque fois la même surprise, le même émerveillement.
Huit heures. Pour me rappeler… il n’est que 8 h. J’ai tout mon temps pour être et ne plus être à l’instar des belles de nuit refermées. Sans regret. Elles ont participé aux agapes odorantes de la nuit. Elles ont accompli ce pour quoi elles ont vécu.
Refermée
chaque belle de nuit garde
au cœur une graine
Ce soir je regarderai la nébuleuse des nouvelles fleurs. Blanc et rose.
Combien de pas, combien de gestes, me mèneront jusqu’au ciel du soir ? De quelle couleur sera le vitrail de crépuscule dans le manguier ? Combien de mots écrits jalonneront ma journée, combien de mots partagés ?
(23 janvier 2021)