REVUE DU TANKA FRANCOPHONE 42
REVUE DU TANKA FRANCOPHONE 42
Produite par les Éditions du Tanka Francophone, la Revue du Tanka Francophone présente dans chacun de ses numéros un ensemble de précieux articles sur l’écriture du tanka et l’occasion de découvrir une sélection de poèmes et d’auteurs talentueux du tanka francophone contemporain.
Je voudrais présenter ici le dernier numéro paru en février 2021. Il m’est particulièrement cher puisque j’ai eu le bonheur d’y figurer (pour un haïbun et un tanka prose) mais aussi et surtout parce que beaucoup de ses rubriques me sont allées droit au cœur :
L’hommage rendu par Patrick Simon à Hélène Duc, jeune poète disparue en 2020 et qui nous reste présente dans les tankas si émouvants de son dernier recueil : Égosiller l’aurore (aux Éditions du Tanka Francophone)
J’en cueille un, prémonitoire :
La neige fondue
mes poignets de plus en plus
fins maigres fragiles
les fossoyeurs moroses creusent
ma poitrine et ta tombe (Hélène Duc)
La sélection de tankas-prose et haïbuns réalisée avec la collaboration de l’Association Francophone des Auteurs de Haïbun. Belles évocations sur le thème de la Trace : passé, enfance, voyages ou plus intemporel…celui de Danièle Duteil, ressuscitant la parole de Claudel est un joyau… Je ne sais pas si c’est dû au hasard mais tous les textes retenus sont écrits par des autrices.
La recension de Danièle Duteil pour Lune d’encre, poèmes d’amour et d’impermanence de Ono no Komachi et Izumi Shikibu. Je ne me lasse pas de ce recueil devenu livre de chevet et j’en ai parlé dans une page de mon blog :
http://patpantin.over-blog.com/2020/09/lune-d-encre.html
À ne pas rater non plus les rengas . Je les ai trouvés époustouflants. Les enchaînements sont remarquables pour passer le témoin d’un auteur à un autre. Toute la subtilité du renga est là, dans ce lien qui se constitue entre plusieurs univers poétiques.
À ne pas rater, encore, les tankas sélectionnés et « Les convergences entre haïjins et troubadours » dans la section Histoire et évolution du tanka.
Ah ! Finalement, j’ai tout cité du sommaire de la revue… Tout est bon chez elle.
Et pour mettre en appétit, pourquoi pas ce tanka issu de mon tanka-prose : Portrait d’aïeule
Archéologie
que de cités englouties
et ressuscitées
au sablier retourné
reste-t-il trace de vies ?
Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter grand plaisir de lectures et de découvertes.
(Monique Merabet, 22 février 2021)