Pâques coquelicot
PÂQUES COQUELICOT
Ronde et bleue
la maquette du monde
ainsi soit-il !
Mon haïku inspiré par une planche de Mafalda… la petite héroïne de BD chère à mon cœur pour le soin qu’elle apporte à la terre symbolisée par un beau globe « rond et bleu »…
Ainsi soit le monde ! Pâques à nouveau. Pâques renouveau. L’oiseau cardinal (boussole lui aussi) est venu le dire aujourd’hui.
Pâques couleur coquelicot. J’espère qu’il y en a profusion sur les routes de France, agrémentant le dernier exode vers de possibles vacances avant confinement.
Moi, je regarde jouer les chatons, vifs et colorés, et le gros nuage au ciel voilé.
Mon voyage encré sur la page comme si le ciel était blanc et les nuages bleus. Écrire à l’encre nuage…
Et si j’achetais des cartouches d’encre rouge, d’encre verte — mais pourrai-je encore en trouver à la papeterie qui ne fournit même plus l’encre violette ? — obsolète provende qui me permettrait de transformer mon texte en une prairie émaillée de coquelicots… Image chère à mon idée enfantine d’exotisme.
Souvenir d’une rédaction à l’encre bleue — peut-être au stylo plume… cela devait se pratiquer encore à l’époque — sur le sujet : « choisissez trois mots exotiques et dites ce qu’ils évoquent pour vous »
Je m’attardai longuement sur le mot « prairie », hantée des coquelicots mythiques de mes lectures made in France hexagonale. Je me souviens aussi de la note (moyenne) et de l’annotation à l’encre rouge : « Décevant, une prairie n’a rien d’exotique ».
Pour la professeure — réunionnaise elle aussi — l’exotisme se mesurait à l’aune de la France métropolitaine, hémisphère nord.
Ah ! L’incorrigible rêveuse que je suis continue à glaner les corolles écarlates, peintures et photos que les amis sèment sur mon chemin.
Lundi de Pâques
toujours un coquelicot
sur mon chemin
(5 avril 2021)