La richesse d'un samedi
LA RICHESSE D’UN SAMEDI
Un brin de causette
un café chez la voisine
parfum de ses roses
et en ouvrant mon journal
la fourmi m’attendait là
Je regarde le ciel bleu en espérant que les nuages s’installent bientôt. Espoir partagé par l’orchidée tit-pigeon dont les fleurs ne se sont pas encore ouvertes. Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps… comme dans la chanson.
Les chatons roux tètent pendant que le tigré dort à poings fermés. Qui dort dîne ?
(Main Gauche me fait remarquer que ces expressions éculées ne sont pas dignes d’un écrivain et parler de poings fermés lorsqu’il s’agit d’un chat est métaphore douteuse… mais bah ! Je me sens souvent plus écrivante qu’écrivaine. Et il vaut mieux être écrit-vent, qu’écrit-vain.)
Ce matin, mon écriture flemmarde un peu avant la lessive, le ménage, la cuisine, les courses…
(Voilà Main Gauche — une vraie teigne aujourd’hui — qui renchérit : « comme si tu allais vraiment te lancer là-dedans ! La cuisine, peut-être… et encore… n’as-tu pas des restes ? »)
(nouvelle remarque perfide : ? »)… c’est pas un peu trop ?)
Faire zorèy koshon dann marmite poi. Au lieu de relater cette succession, accumulation de micro événements qui donnent leur richesse à mes journées de jardinière — la personne, pas le pot… quoique. — il vaut mieux agir. Allons voir si les tomates grossissent, si les baies de morelle mûrissent. Espérer la surprise d’un bébé melon ou pastèque même si les maraîchers utilisent des semences monsantoïsées inaptes à la reproduction naturelle.
Et puis me livrer à mon occupation favorite : projeter.
Remue-méninge
je me demande où planter
le citronnier
(7 janvier 2023)