La vie rêvée de Shrek
Le dernier Shrek vu en famille ce lundi : trois générations alignées pour découvrir les nouvelles aventures de l’ogre facétieux.
Moi, j’ai énormément apprécié le motif on ne peut plus philosophique de cet épisode. Qu’en auront compris les petits ?
Shrek, aux prises avec les tourbillons d’une existence mouvementée de père de famille, se trouve un peu débordé et finit par craquer. Il se dispute avec Fiona et va bouder tout son soûl sur les chemins… Il aspire à retrouver sa vie d’antan, celle d’un vrai ogre nauséabond, qui fait peur et qui se vautre à loisir dans la fange.
Et voilà qu’apparaît Tracassin le magicien, le méchant qui lui propose une journée de liberté contre une autre journée de son passé… Shrek accepte sans demander davantage de précision… sans savoir qu’en fait, le but du magicien c’est de lui « sucrer » son jour de naissance : ainsi, il n’aura jamais vécu, il n’aura pas sauvé la Princesse Fiona du mauvais sort qui la retenait prisonnière, Et Tracassin pourra assouvir son ambition de s’emparer du royaume de Far Far qu’il subtilisera aux parents de Fiona sous prétexte de désenvoûter leur fille. Supercherie bien sûr !
(image Flickr)
Nous voilà donc plongés en plein thème faustien : pour une journée de plaisir, Shrek-Faust engage sa vie, son existence même qu’il remet imprudemment entre les mains de Tracassin-Méphisto. Le thème de la jeunesse éternelle est bien présent puisque le désir de Shrek, c’est de renouer avec l’insouciance de ses jeunes années, celle d’avant ses responsabilités. Et il croit y accéder en quelque sorte même si c’est pour un temps limité : extension du temps comme on l’observe au cours d’un rêve.
J’ai adoré.
Je rassure tout de suite ceux qui n’ont pas encore vu le film : Happy End sur toute la ligne !
Et une belle leçon de vie pour qui sait la comprendre. Quand on a tout pour être heureux, comme Shrek au sein de sa petite famille et de sa communauté d’amis, il faut être capable d’apprécier sa vie et ne pas se perdre dans les regrets stériles de ce qui a été et de ce qui n’st plus. Par conséquent, le mot de la fin à Shrek, tirant leçon de sa mésaventure :
Au milieu du charivari d’un anniversaire complètement déjanté, il serre sa femme dans ses bras et lui murmure « C’est le plus beau jour de ma vie »
Quant aux enfants (petits et grands), ils s’amusent beaucoup des gags et reparties complètement hilarants. Une belle réussite !