VOIR OU NE PAS VOIR

Publié le par Monique MERABET

Il y a quelques jours, sur le blog d'à côté (link) j'ai zappé, visuellement parlant et, involontairement. Littéralement, je n'ai pas vu les pattes du faucheux sur la fleur....

Peut-être ai-je été obnubilée par le jaune éclatant des pétales ....

Et pourtant le haïku du haisha faisait référence au  mouvement des joggers. Et justement, j'avais l'intime conviction de ce mouvement inscrit dans l'image, sentiment resté bloqué au niveau de l'inconscient.

Une expérience similaire alors que je faisais défiler une série de photos, dont une....

 

ZAPPER

 

 

Le point de la lune

sur le i du clocher

- je regarde le nuage

 

Cliché de cliché… Dire qu’il m’a fallu faire défiler les photos une bonne demi-douzaine de fois avant que mon œil ne capte le « cliché » !

Cela m’inquiète un peu. Ainsi, me voilà, moi aussi, victime de ce trop-plein d’images.

Pourtant, je fais attention. J’essaie d’être pondérée dans ma consommation visuelle. Je n’ai même pas la télévision.

Alors, me faire prendre ainsi en plein déni de regard !

Et je me demande ce qu’il peut bien rester d’une image chez ceux qui ne savent que zapper…zapper…zapper.

 

Photo-343.jpg

Publié dans Echanges entre blogs

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D
<br /> mes yeux<br /> <br /> <br /> éblouis par la lumière<br /> <br /> <br /> zappage obligé<br />
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M
<br /> <br /> Merci Danièle! Ton zappage visuel est tout à fait justifié! Mon billet évoquait surtout le zappage mental dû à un trop-plein...<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> La réflexion de ton billet d'aujourd'hui me rappelle ce que disait souvent mon père (photographe passionné) à la fin de sa vie : Ces flots d'images ! Plus qu'il y en a et moins chacune<br /> d'entre elles a de poids. Il n'a jamais voulu se "convertir" à la caméra numérique, y préférant sa bonne vieille leica manuelle avec sa batterie d'objectifs divers, ainsi que son luminomètre<br /> "vieux jeu" avec lequel il prenait ses mesures pour chaque photo...<br /> <br /> <br /> Ceci étant dit : jamais je n'ai osé toucher à un appareil photo avant qu'une âme bienveillante me fasse cadeau d'une de ces petites caméras numériques automatiques avec lesquelles on n'a pas<br /> besoin d'avoir des connaissances techniques poussées pour faire des photos un tant soit peu satisfaisantes. J'y prends un grand plaisir, écartant après coup toutes celles qui ne sont pas à mon<br /> goût. Je sais que la photographie a aiguisé mon regard (comme l'a fait la rencontre avec le haïku). Mais je sais aussi qu'il faut - comme tu le soulignes à juste titre, faire preuve de retenue et<br /> ne pas dépasser les bornes (ce que tu appelles zapper).<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Par ailleurs : le zappage ne se fait pas seulement visuellement.<br />
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M
<br /> <br /> Moi aussi je prends grand plaisir à photographier et j'ai fini par acquérir un appareil numérique que je n'utilise pas au maximum de ses capacités, loin de là. mais j'ai vraiment une grosse<br /> carence en ce qui concerne la technologie...<br /> <br /> <br /> Par contre, j'ai un peu de mal avec le haisha. J'ai tendance à coller à la photo et au haïku, un lien trop évident.<br /> <br /> <br /> Et je suis tout à fait d'accord avec la réflexion de ton père: trop plein d'images dans notre vie... trop plein de tout! Je me trouve complètement perdue dans un hyper marché, presque au bord du<br /> malaise devant l'amoncellement de produits!<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> +<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> La blancheur<br /> <br /> <br /> de la fleur accueille<br /> <br /> <br /> l'ombre douce<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> +<br /> <br /> <br /> (sans zapper)<br />
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M
<br /> <br /> Merci Marcel! Quelle tendresse dans ce haïku!<br /> <br /> <br /> <br />