Herbe aux chats
L’HERBE AUX CHATS
Chat mi ème pa ou
sur mon coussin d’écriture
chat mi ème aou
chats de toutes les couleurs
muses de mes matins creux
Ils m’ont tant inspirés de chats-mots, de cha(t)pitres, cha(t)rabias, cha(t)rivaris… cha(t)cha(t)cha(t)… de leurs pattes sur la clôture, bonjour et au revoir.
Pelages blancs, noir, marron, jaunes, roux… chatoiements. Chaïkus, chats laids et chats beaux-zyeux-tu-sais, cha(t)pelures dans mon assiette, chats-brocs, chattes mites au regard cha(t)virant, cha(t)marrés, marris, chat qui attend, chat huant ma plume squattée. Chats loupés…
N’en finiront-ils jamais de se déverser par portées entières dans mon jardin, sur la véranda, miaulant mes rêves, les peuplant de chatons cauchemardesques. Qui veut des chats, des chats, des chats… Mets du poivre sur le seuil, sur le muret de la clôture… Éternuements. Atcha !
Tard je me suis levée et il (elle ?) était là. Petit bonjour, merci pour le reste de poulet d’hier.
Tu vois, je n’ai même pas cassé une assiette. Mais, c’est ta faute, la vaisselle cassée. Tu devrais bien les empiler, les restes dans celle du dessus, accessibles, avec suffisamment de place pour que j’y mette la patte et ron et ron…
T’aurais pas quelques croquettes, des fois ? Ça ma changerait des os, de ce cuir épais — ah ? C’était du thon ? — bon goût mais dur à mâcher. Et ces herbes amères, une assiette entière que tu as laissée. J’ai tout avalé — la faim, tu connais ? — ouais… pour la viande, juste un parfum. Enfin, cela me purgera.
Délire de chatteries. La purge, oui. Celle de ma tête trop encombrée.
Demain, ça ira mieux demain.
Aujourd’hui, j’aurais dû parler des femmes. Aïe ! Les femmes…
(8 Mars 2017)