Toutes proportions gardées
TOUTES PROPORTIONS GARDEES
Bleu sans un nuage
le ciel devenu plus vaste
matin d’alizé
respirer plus largement
être vie et vouloir l’être
Ciel balayé par le vent. Le jardin en paraît plus grand. J’ai souvent noté cet élargissement de l’espace, les jours venteux. Sensation qui s’explique peut-être scientifiquement : les molécules de l’air asséché se distendent et le rideau gazeux qui nous environne devient plus lâche ; d’où éclaircissement de la vision. Hum !
Et pourquoi pas ? L’air chargé d’humidité voile bien les montagnes en les estompant.
Estampes… Je n’ai jamais autant regretté ne pas savoir peindre, dessiner. Mon cerveau bridé n’arrive pas à respecter les proportions d’un paysage ni d’un brin d’herbe ou d’un oiseau.
C’est peut-être pour cela aussi que je peine à respecter la métrique 5-7-5 d’un haïku. Mes tercets ou tankas « réguliers » prennent toujours un air guindé et artificiel.
Heu… ce ne serait pas plutôt le manque d’inspiration ? me souffle avec malice, èmegé (Main Gauche), innocemment appuyée à mon front. Èmegé est ma conscience en écriture. Elle ne se repose jamais. Pas même le dimanche.
(9 Juillet 2017)