Toutes proportions gardées

Publié le par Monique MERABET

Toutes proportions gardées

TOUTES PROPORTIONS GARDEES

 

 

 

Bleu sans un nuage

le ciel devenu plus vaste

matin d’alizé

respirer plus largement

être vie et vouloir l’être

 

Ciel balayé par le vent. Le jardin en paraît plus grand. J’ai souvent noté cet élargissement de l’espace, les jours venteux. Sensation qui s’explique peut-être scientifiquement : les molécules de l’air asséché se distendent et le rideau gazeux qui nous environne devient plus lâche ; d’où éclaircissement de la vision. Hum !

Et pourquoi pas ? L’air chargé d’humidité voile bien les montagnes en les estompant.

Estampes… Je n’ai jamais autant regretté ne pas savoir peindre, dessiner. Mon cerveau bridé n’arrive pas à respecter les proportions d’un paysage ni d’un brin d’herbe ou d’un oiseau.

C’est peut-être pour cela aussi que je peine à respecter la métrique 5-7-5 d’un haïku. Mes tercets ou tankas « réguliers » prennent toujours un air guindé et artificiel.

Heu… ce ne serait pas plutôt le manque d’inspiration ? me souffle avec malice, èmegé (Main Gauche), innocemment appuyée à mon front. Èmegé est ma conscience en écriture. Elle ne se repose jamais. Pas même le dimanche.

 

(9 Juillet 2017)

Publié dans Courts d'hiver

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D
Emégé ou pas, je trouve que ton inspiration ne se porte pas trop mal !
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M
Merci pour ton appréciation Danièle. Mais chut! D'ici à ce que èmegé se prenne pour ma muse...