Avale-nuage

Publié le par Monique MERABET

Avale-nuage

AVALE-NUAGES

 

 

 

Un chat

non, deux chats

sous la varangue

s’en vont et puis reviennent,

comptine

 

Nuages : (cumulo ?) cirrus comme laine cardée. Prenez garde à vous ! L’oiseau géant venu de nulle part, pourrait vous confondre avec une bouffée de coton et vous emporter vers son nid de nulle part.

Et ma prédiction de médium de paille, aussitôt réalisée ! Ma phrase à peine arrêtée, je regarde le ciel vide, bleu pâle d’encore bonne heure, de journée non entamée, parcours journalier à rêver.

Un merle Maurice pille le buis aux perles rouges. Il aime les graines grosses et dures, qui tiennent bien au bec qui enflent le jabot ; il a une préférence pour le margosier, le cotonnier. Pour ce dernier, dégustation en esthète : bien débarrasser les petites sphères noires de la ouate fine qui les enveloppe. Le bulbul ne tient pas à avaler un nuage, fibre qui colle à l’œsophage, qui encrasse le gésier, qui ne tient pas au corps. Il n’a pas la capacité de régurgiter les parties non digérées sous forme de pelote, comme les rapaces.

Les chats, si, je crois : poils et plumes des proies… mais j’ai déjà trouvé au pied de la mangeoire la dépouille en plume d’une tourterelle.

 

(17 Août 2017)

Publié dans Courts d'hiver

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