Le passé d'un instant

Publié le par Monique MERABET

Le passé d'un instant

LE PASSÉ D’UN INSTANT

 

 

 

Crépuscule

l’or des nuages ne dure

qu’un instant

 

Crépuscule d’hier.

Par l’entrebâillement des volets le jaune étincelant d’un nuage se devine. Et tout le couchant se peuple de formes fantastiques, marottes de carnaval, griffons, dragons et chimères. Festival de teintes presque sanguines, safran… puis, tout s’éteint. Le soir, tous les nuages sont gris. Et la lune, quelque part enfouie sous le tapis. Nostalgie du diaporama coloré d’il y a quelques instants à peine. Présent du passé qui ne reviendra plus.

 

 

Le passé d'un instantLe passé d'un instant

Crépuscule du matin.

La lune, demie, s’égarant au bleu du ciel, finit par s’envelopper d’un voile. Nuage-devinette : fera-t-il beau aujourd’hui ?

Je ne me laisse pas dérouter ; je ne donnerai pas ma langue au chat doré qui reste allongé, les yeux obstinément fermés — les nuages, la lune, il s’en fout ? Je connais la réponse à la question. Elle est la même qu’il fasse soleil ou qu’il pleuve. Il fait toujours beau sur le monde des vivants !

 

(14 Août 2017)  

Publié dans Courts d'hiver

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J
Magnifique nuage, biens jolis textes, merci Monique pour cela, qui nous incite à lever les yeux et s'émerveiller.
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M
Je suis contente de ne pas l'avoir raté, celui-là!