Un saule en ma mémoire
Avant... Après
UN SAULE EN MA MÉMOIRE
Le saule élagué
de son côté – o voisin
fais ce qu’il te plaît !
hier, l’arbre rince-bouteilles
retombant en souvenir
C’est un saule crevette (pousses roses au printemps) mitoyen, en Vendée. L’amie Yolande l’a taillé… pour vos haïkus, dit-elle.
J’aime ces arbres aux arceaux retombants. Au jardin de Pierrerue (en Provence) ils étaient deux : l’un ombrageant la terrasse — Oh les parures de gel en cet hiver si froid ! — l’autre, taillé en berceau, marquant le passage au verger.
Feuillages-rideaux, perles de jade aux premiers signes du printemps, ombre fraîche qu’agitait le vent d’été, gouttes d’or captant la dernière chaleur d’automne, armatures nues des branches d’hiver… un peu comme ces meubles de jardin que l’on remise en morte saison.
« Feuillage éploré » ? Il faut être poète bien mélancolique pour le dire ! Moi, je n’ai ressenti que joie et ce matin encore, ils colorent joliment mon souvenir… un écho de paradis.
Ici aussi, l’Eden reverdit aux pousses de l’avocatier, aux nouvelles feuilles de l’arbre à pain, après la pluie.
(21 Août 2017)