B(r)ouillons de printemps
B(R)OUILLONS DE PRINTEMPS
Arrosage
attendre sous la branche fleurie
le parfum
Le cerisier-pays parsemé d’étoiles blanches… c’est pour cela qu’on l’appelle cerisier.
Au mur, la tache de moisissure me semble silhouette de… femme… enceinte.
Idylle sur le câble : le gros moineau s’ébouriffe d’un halo de duvet, cependant que la petite moinelle vient lui bécoter… le bec.
Hier, cette tourterelle et moi, parcourant un bout de trottoir ensemble. Je lui ai parlé, trop près et l’oiseau s’est envolé dans le latanier. Nos chemins séparés.
Des fleurs aux branches encore nues d’un flamboyant. Ce qui s’appelle faire le grand écart entre hiver et été. Y a plus d’saisons.
J’égrène mes notes (kigos ?) d’un printemps un peu flou, un peu fou. Le ciel est-il par-dessus le toit ?
Le vol d’un oiseau se perd dans cet ours-nuage qui a pu se transformer en je ne sais quoi de mi-bête, mi-chimère. Je ne le vois pas. J’imagine. J’écris.
Pourtant là, derrière cette branche parfumée du buis de Chine, quelque chose de blanc se déplace. Pas pressés dans la ruelle.
L’oasis d’un jardin de poche, plantes aquatiques et capucines… et cette herbe inconnue qui arbore de minuscules yeux bleus. Je ne l’ai pas arrachée. Heureuse paresse de jardinière. La récompense au bout. La plante aux gouttes rouges va refleurir.
(5 Septembre 2017)