Et le martin resta coi
ET LE MARTIN RESTA COI
11 novembre
seule à me souvenir
de Grand-père
fleurir de mots la tombe
inconnue
Que sera mon titre du jour ? LE MARTIN RESTE COI ?
Première image du matin : ce martin hiératique sur le chauffe-eau solaire du voisin. Une autre façon de chauffe soleil quand le soleil, justement, n’est pas au rendez-vous ? Plutôt MARTIN AU CHAUFFE-EAU SOLAIRE…alors ?
Hum ! J’aime moins. Pas assez mystérieux… mais plus moderne, plus dans l’air du temps, on se prend pas la tête avec les mots, c’est quoi, coi ?... Entre les deux, mon cœur balance. Me mettre à la place d’un éventuel lecteur, poussant la porte d’une librairie — virtuellement, bien sûr, les librairies sont toujours largement ouvertes, le souci de créer une aspiration des clients potentiels… qui se donnerait encore la peine de pousser la porte ?
Débauche de mots, de majuscules, de bandeaux « Prix du… », un bazar hétéroclite où se mélangent le dernier brocard politique, les recettes de cuisine ou de « sagesse », les bavures sanglantes, pour la poésie, faut demander, Madame mais nous n’avons pas grand-chose en rayon…
Je choisirais certainement ET LE MARTIN RESTA COI…
Mais je ne suis qu’une lectrice atypique, un peu hurluberlue. Dévoreuse de livres des matins gris de jours fériés. En regardant le martin qui me… toise. Oh ! Ce culot !
(11 Novembre 2017)