Le mur peint de lumière
LE MUR PEINT DE LUMIÈRE
Jeudi de février
le mur d’en face repeint
de soleil
Ce matin, j’ai retrouvé ce triangle lumineux qui apparaît sur le mur de la véranda ; il gagnera en amplitude, à mesure que les jours raccourcissent.
Nous allons vers l’automne austral, comme les févriers de Provence me faisaient — enfin ! — rêver de printemps.
Poudré de blanc
l’amandier de la chandeleur
neige ou fleurs ?
Ah ! Cette avancée de la lumière sous la véranda, jusqu’au solstice de juin, elle finira par devenir envahissante, me chassant de ma place de scribe du matin. Puis viendra la phase décroissante et les jours s’allongeront. J’aime ce balancement haïkiste : jours plus courts/jours plus longs/jours plus courts… comme l’alternance du soleil et de la pluie.
Averse passée
une goutte scintille encore
dans l’avocatier
Sans un frémissement. Cette remarque entendue hier : lorsqu’un nuage cache le soleil, on sent un souffle de vent.
Logique ? Si un nuage progresse, c’est à cause d’un déplacement d’air.
Obscurcissement
le vent déplace un nuage
fraîcheur sur ma peau
(8 février 2018)