Mercredi d'avant Pâques
ATTENDRE LE PAILLE-EN-QUEUE
On ne voit bien qu’avec le cœur,
l’essentiel est invisible aux yeux
(Antoine de Saint-Exupéry)
Ce matin tranquille
le ciel comme vacant
attendre le paille-en-queue
Découvrir l’azur du matin d’automne et se dire aussitôt : « Ce bleu prêt à accueillir un paille-en-queue ! »
Je suis restée longtemps, le nez en l’air, espérant apercevoir la calligraphie blanche en plume d’ange.
Attendre, cela suffit parfois pour que l’horizon se déploie. Intérieur, extérieur, unis dans un même élan de foi.
Le ciel du mardi d’avant Pâques offre sa vacuité totale… déjà émerveillement. Il est des matins légers comme un sourire d’enfant.
Mon âme a oublié l’instant du passé, le paille-en-queue d’hier ou d’il y a longtemps. Ma certitude de l’oiseau quelque part, invisible sinon aux yeux du cœur.
(28 mars 2018)