Veille de solstice

Publié le par Monique MERABET

Veille de solstice

VEILLE DE SOLSTICE

 

 

 

Veille de solstice

la lune encore menue

demain… Ah ! demain…

 

Demain, les jours qui rallongent, demain mon écriture va changer de saison. Et je ne sais pas encore quel tour lui donner : Lettres aux oiseaux partis en vacances ? aux oiseaux qui ne partent pas en vacances ? Avec ou sans lune.

Ce que je sais, c’est qu’il s’agira toujours d’une offrande de mots. Je retrouve cette parole d’évangile : « Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite. »

Et pan sur èmegé, MG, Main Gauche censée juger, corriger, ce que j’écris, refréner les excès de poésie, censurer les pléthores d’adjectifs, d’adverbes, traquer les clichés… et surtout ne rien laisser passer de mes humeurs négatives… parfois.

Oh ! Rêver de mots en échappée belle, montant du puits de mon âme. Sans déranger le liseron, bien entendu.

Toute une saison de tensakus inspirés par le vent d’été, le vent d’hiver, de Bretagne en Provence en m’attardant sur Plouy, de Saint-Denis à Saint-Denis.

Voyager en haïkus d’ici/là-bas, maintenant et passé. Le temps perd de sa perfection, de sa monotonie chronologique lorsque l’écriture le bouscule, le met sens dessus dessous. Frou frou frou frou… Rien à voir avec la recherche méthodique « du temps perdu » en longtemps je me suis…

Semer des haïkus comme des jalons pour vacances/non vacances imaginaires à contempler le monde à travers les broderies mandibulaires aux feuilles de ricins… et l’espoir de voir la chipèk un jour.

Picorer la joie des matins fraîcheur et des soirs à bâiller à la lune qui croît, qui décroît, qui s’éclipse, qui traîne encore parmi les nuages du levant. La lune est ce qui nous relie toujours du nord au sud, de l’hiver à l’été.

 

Ballet d’oiseaux

devant le portail il attend

son copain d’école

 

(20 juin 2018)

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