Choses aériennes
CHOSES AÉRIENNES
Nuages épars
choisir une plume fine
pour l’écriture
Les papyrus me semblent parfaits ce matin, ombrelles tout juste frémissantes. Il y aura un peu de brise, il fera moins chaud.
Hier, aujourd’hui, demain… le matin, cependant, semble toujours frais et dispos, insouciant. C’est au crépuscule du soir que les accents graves du muezzin font mesurer la pesanteur des actes accomplis… ou non.
Ah ! Pourquoi anticiper le soir puisque huit heures sonnent ? Pourquoi détourner mes pensées de la contemplation de ce « faux pistachier » se dressant avec élégance, pousse apparue miraculeusement dans un pot ; à côté, un semis de je ne sais quoi lève. J’aime les surprises.
Baies de morelle
les bulbuls les ont mangées
nouvelles fleurs
Je l’attends encore mon potager de brèdes, morelle ou lastron, ces herbes que les gens de France redoutaient de me voir cueillir et préparer : vous êtes sûre que ce n’est pas du poison ? Surtout la morelle, voisine de belladone aux effluves vénéneux.
Envie de n’écrire que des petites choses légères aujourd’hui. Comme ces nuages, comme le bleu du ciel, les herbes minuscules fleuries sur le balcon…
Un moucheron en piqué
porte-bonheur d’écriture
(9 novembre 2018)