Les mandalas de l'Avent (11)
Mardi 11 décembre,
Au matin
le ciel si doux
m’y tenir
Ciel floconneux, nous amèneras-tu la pluie ? Ou juste une banquise pour faire voyager nos pensées ?
Au gré des nuages, les idées voyagent, vavangaj vers ce qui est froid, vers la neige d’au-dessus. Tout s’imagine neige ce matin, à l’heure où les températures grimpent, grimpent.
Le chat blanc, par exemple : on dirait un gros flocon qui me lèche les pieds… pas même froid, hélas! Un flocon chimique qui ne fond pas au soleil, lové au pied du papyrus, sous une belle de nuit. Un flocon dubitatif, qu’est-ce que je fais en ce monde, regard tourné vers les étoiles. Il cherche la lune ? Le chat de nuit.
Le ciel se couvre peu à peu. Ce qui m’a réveillé cette nuit, c’était peut-être de la pluie, rêve de pluie.
Insomnie
et se rappeler
tout à coup
Il était si joli, le rêve ! Sans doute un monde de ouate et de peluche, doudou pour dormeur dodu, un reste de la douceur des teintes pastel du couchant : moutons roses, mauves, jaunes dans les parfums du soir. Ceux du franciséa, violet, mauve, blanc, offrent-ils camaïeu de senteurs ?
Moutons à offrir au Petit Prince lorsqu’il repassera chez nous. Ne pas rater le passage de l’astéroïde ; veiller ou rêver.
Parfum d’oranger
les derniers vols des oiseaux
nuages fleur-millet*
*une graminée dont on récoltait les fleurs roses et floconneuses pour en garnir matelas et oreillers.
(Flocons de nuages, Les mandalas de l’Avent, 11)