Les mandalas de l'Avent (12)
Mercredi 12 décembre,
Rond sur ovale
triangle des oreilles
les câlins en plus
Hier je me disais que jusqu’à maintenant, je n’avais jamais eu de chat blanc… JAMAIS EU, hein ?
Je devrais aimer les chats : ils ont quelque chose de la chouette, cette rondeur, ces yeux brillants de nuit… Le chat, le seul animal que je peux dessiner. Ou plutôt rendre reconnaissable par une silhouette.
Le chat à mes pieds
sait-il qu’il n’est que formes
géométriques ?
Formes que je pourrais tracer à la règle et au compas. Monde mathématique qui me rassure ; mes mains sont plus celles du géomètre que de l’artiste.
L’autre soir encore, on me demandait comment j’avais pu passer de mon état de prof de maths à celui de poète-écrivain. Comme s’il me fallait renier l’un pour être l’autre, comme si cette dualité m’était fardeau ou jonglerie.
Alors que la nature allie toujours géométrie et poésie. Chaque forme d’art ne peut s’accomplir qu’en la connaissance des lois qui mettent un cosmos en suspension au-dessus de nos têtes ; nombre d’or, fractales, nombre Pi, nombres premiers, etc. s’observent à la corolle des fleurs, aux limbes des feuilles, aux ailes d’un papillon…
Ailes repliées
la symétrie des ocelles
comment vérifier ?
Indifférent à mes questionnements, le chat blanc s’est rendormi. Blanc ? Mon mandala sera tout blanc ! Et pourquoi pas ? La couleur blanche n’est qu’un amalgame de toutes les couleurs, quand on y pense.
(Le chat, Les mandalas de l’Avent, 12)