Les mandalas de l'Avent (16)
Dimanche 16 décembre,
Un chat s’évertue
à ouvrir le tiroir – peindre
un mandala de gouttes
Grimpé sur l’étagère, le chat roux me défie : rien à manger dans tes plats ?
L’autre, le blanc a passé la nuit, enfermé ; il miaule deux coups quand il me sent proche et sort, princier sans me gratifier d’un regard. Sagesse de chats à suivre. Qu’y a-t-il à l’intérieur d’une tête de chat ? Quels rêves, quelles espérances ?
Ils sont sacrément doués pour la vie.
Il faisait frais lorsque j’ai ouvert les volets sur ce dimanche et le ciel couvert nous reposant des feux des dernières semaines.
Pleuvra-t-il encore ? Donne-nous aujourd’hui, notre pluie quotidienne… Perles aux ferrures du balcon, aux feuilles et aux corolles. Peindre un mandala de pluie. Comment représente-t-on les gouttes ? Avec quel crayon ?
Recueillir
au dimanche de pluie
le crayon dans une flaque
Prêt à l’emploi ? Dieu donne la pluie et le pinceau pour la peindre. Par surcroît. Tout est à notre portée…
Hum ! Vraiment ? Dessiner une transparence ? La même difficulté que de colorier en blanc. J’avais tellement admiré l’artiste qui avait pu reproduire un chou-fleur dans toute sa blancheur.
À moins de s’inspirer de la technique que Monique Leroux-Serres explique dans son roman Cendre et rosée :
Mariette promène soigneusement son pinceau sans encre, simplement passé sous un filet d’eau claire, sur le papier vierge.
Évidence. Peindre l’eau avec de l’eau. Mais quelle que soit la technique, quel que soit le pinceau ou le crayon, cela me sera inaccessible.
Quelques clics
lumière des gouttes
en photo
(Gouttes de pluie, Les mandalas de l’Avent 16)