Les mandalas de l'Avent (17)

Publié le par Monique MERABET

Les mandalas de l'Avent (17)

Lundi 17 décembre,

 

 

 

Avant que s’ouvre l’ombelle verte du papyrus, s’élève un plumet, comme un pinceau. Tout repeindre en vert ? Un mandala monochrome, pourquoi pas ? Le ciel est bien d’un bleu uniforme.

Puis laisser la lumière jouer, parsemer la surface lisse des feuilles d’ocelles d’ombres. Cela se produit à une certaine heure, celle où s’épanouit le trèfle, peut-être. Alors, rajouter du rose, mélange tirant vers le mauve.

Élaborer une carte de vœux pour l’année qui viendra, celle que l’on espère plus belle.

Que la lumière épanouisse  les cœurs ! Que nous puissions regarder avec les yeux du cœur ! Mignonne allons voir si la rose…

Pluie de pétales pour annoncer l’aurore : rose encore et or. Ce que nous ne ressentons plus parfois, nos sens brouillés par ces idéaux consuméristes auxquels nous sommes asservis.

Ce matin, j’ai donné de l’eau au chat qui boîte — il a sans doute pâti de l’attaque nocturne d’un autre matou. struggle for life —, mais quelle vie, quelle survie arracher aux bateaux de migrants, kwasakwasa voués aux requins et aux filières de passeurs ?

Que l’île redevienne verte, england forest d’antan ! Et pourquoi pas un habitat recouvert de lianes et de fleurs ? J’en ai souvent rêvé de ces maisons en dômes végétaux.

Il y a des villages — oui, je les ai vus — où les toits de chaume sont de véritables jardins : pâquerettes et capucines, marguerites folles et la fraîcheur/tiédeur d’une grotte à l’intérieur. Mais qui rêverait habiter une chaumière aujourd’hui ?

 

Ici maintenant

un ronflement de moteur

me ramène aujourd’hui

 

(Pluies de pétales, Les mandalas de l’Avent, 17)

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D
Tout près de chez moi, on trouve de ces toits de chaume dont tu parles. Merci pour ta belle série de mandalas, Monique !
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M
Elles sont toujours habitées, j'espère, et leurs habitants heureux de ce jardin sur leur tête. Merci Danièle.