Au dernier jour de février
DERNIER DU MOIS DE FÉVRIER
Le mois le plus court
mon haïku quotidien
sans s’essouffler
Que retenir de ce mois de février, sinon la chaleur constante au quotidien ? Canicule qui érode le sel de notre esprit, sa capacité de joie.
Je mesure toujours la qualité des jours passés à l’aune de l’écriture. A-t-elle été sel ?
Modestement, je le crois : ce parcours du Nahaïwrimo avec Blandine et Danièle, ces mini haïbuns sur mon blog (hier la news letter d’overblog demandait « Le blog est-il obsolète ?), ces livres reçus et offerts, Oui, ils ont été sel.
Ai-je rempli ma mission d’écrivaine, celle qui cherche à rendre ses lecteurs heureux ? Celle qui apporte un grain de sel — et non pas son grain de sel — aux choses de l’existence ?
« Ayez du sel en vous-mêmes et vivez en paix entre vous » dit l’évangile du jour (Marc 9)
Cœur en paix
les jours les plus chauds
sont passé
Les mots de l’écriture peuvent être sel de la vie ; ils peuvent aussi l’affadir, voire l’intoxiquer. Ne lire (n’écrire) que les mots qui portent joie, qui font s’amuïr colères et récriminations.
J’ai recopié ce dialogue extrait de la pièce Lila de Goethe :
Lila : … et la pensée que je pourrais être joyeuse, je la crains comme le plus grand mal.
Le Mage : Il ne s’agit pas d’être joyeux, seulement de faire des joyeux.
Lila : Est-ce possible pour un malheureux ?
Le Mage : C’est la plus belle consolation. N’évite personne que tu croises. Tu trouveras facilement quelqu’un à qui apporter de l’aide, quelqu’un qui pourra t’aider.
À la table de la vie, passe le sel à ton voisin.
(28 février 2019)