L'entre deux

Publié le par Monique MERABET

L'entre deux

L’ENTRE DEUX

 

 

 

Équinoxe en mars

une guêpe va et vient

aux feuilles jaunies

s’éblouir de ce qui passe

et parfois ne revient pas

 

Jour de printemps ? Kaléidoscope d’automne en mon jardin et l’été qui ne veut pas finir encore.

Comment traduire cet entre-deux en équilibre sur une orbite terrestre un peu chamboulée ? faut-il parler de nagori aussi ? Une espèce d’arrière-saison qui prolonge celle que l’on rêve de quitter, celle que l’on n’a pas envie de quitter… Si c’est là le sens du mot printemps, je suis au printemps et mes amis de la mare outre océans, sont au printemps.

À vivre sans nostalgie de l’été trop chaud, de l’hiver trop…

Trop quoi ? L’hiver n’a pas besoin d’être trop, il est HIVER.

Pensée relevée hier ; « J’ai suivi tes pas dans la neige et ils m’ont conduit jusqu’au printemps » (Hervé Desbois)

J’ai changé de cahier, laissé de côté les hauts et les bas d’un temps passé. Sous la couverture en carton orange — non, je n’utilise plus les plastifiées — que sèmerai-je aux pages blanches ? Je continuerai mon chemin de mots en suivant les traces sonores des oiseaux.

 

Chaleur d’après-midi

un moineau vient boire

à l’arrosoir

 

J’ai cru voir un cardinal, tout à l’heure. Mais c n’était sans doute que le reflet de la lumière venant de l’est. Plein soleil aujourd’hui. La journée sera belle… comme ils disent.

Qu’est-ce qui fait la journée belle, sinon la bienveillance avec laquelle on l’envisage ?

 

Mes sentiers de mots

sortie au bout de la ligne

la fourmi le sait

 

 

(21 mars 2019)

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