Amis qui au printemps, vivez...
AMIS QUI AU PRINTEMPS VIVEZ…
Qu’il est beau votre printemps d’avril ! Plus de quarante ans après m’en être éloignée pour ce retour à l’île natale, j’en rêve encore.
Blues d’avril
comme vous me manquez
primevères
Et les jonquilles, les narcisses et les parfums de jacinthe ! Et tous ces roses, jaunes, bleus, buissonnant.
Printemps que je reçois par procuration dans vos photos, dans cet air guilleret de vos missives. Comme ce lied de Beethoven :
Tout chante et-et ri-it dan-ans la-a na-ature
Tout resplendit sou-ous le soleil…
Je l’avais appris de mon frère musicien qui décodait les partitions pour que Maman, la maîtresse d’école, puisse apprendre à ses élèves les morceaux au programme du certificat d’études.
Le printemps aussi, nous l’apprenions à l’école : printemps de papier si irréel et si parfait. Un conte de fées…
Je ne sais pas si je réalisais vraiment cette éclosion, ce jaillissement qui m’a tant émerveillée plus tard au jardin de Provence.
Primavera : saison première, saison bénie qui ramenait le cycle des bourgeons et des feuilles — celles du saule en papillotes vert jade ! — ; des fleurs, des fruits à venir. Abondance promise aux tons délicats de porcelaine.
Fleurs de cerisier
mon haïku me promène
de l’autre côté du monde
(3 avril 2019)