La première goutte

Publié le par Monique MERABET

La première goutte

LA PREMIÈRE GOUTTE

 

 

 

La première goutte

éclatant sur le pare-brise

tout au fond de moi

 

L’eau qui se souvient du chemin de ciel qui mène à mon jardin, qui se répand en flaques sur la terre desséchée, jusqu’à pénétrer les différentes strates, atteindre les racines.

La pluie après ces jours de sécheresse ! Songer aux fibres qui se gonflent de l’eau bienfaisante aussi nécessaire que l’air qui entre et sort de nos poumons.

Une goutte, ce n’est rien ; pas même de quoi étancher la soif d’un colibri. Mais tombe une goutte après l’autre et c’est l’abondance. Respirer lodèr la pli…

C’était hier, ce sera aujourd’hui encore ou demain, rompant le long jeûne de la terre.

 

Mars chaud et sec

qui se plaindrait de la lumière

dans les crotons ?

 

Je suis venue chercher ici la chaleur et la luminosité qui me manque tant à Paris, dit la vacancière de retour à l’île natale.

Mes étonnements aux vacances d’autrefois : même le ciel de Provence ne pouvait rivaliser avec l’éclat des paysages réunionnais.

 

Vert lumineux

première image de l’île

vue d’avion

 

Lumière qui éclaire l’âme revenue à sa source première. Vivre ce ciel bleu sans faille sur lequel projeter ses rêves. Et soupirer après l’apaisement d’un ciel gris, parfois.

 

(29 mars 2019)

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D
C'est comme la première gorgée de bière… J'imagine ton ciel bleu tandis qu'ici les nuages s'amoncellent.
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M
En ces temps de canicule et de sécheresse, je changerai bien mon ciel bleu contre un amoncellement de nuages!