Nuages je vous aime!
NUAGES JE VOUS AIME
Ciel sans nuage
vacarme de débroussailleuse
s’amuïssant
Au-dessus de nous le ciel est si vaste. Flottant dans cette immensité, un oiseau. Si petit lorsqu’on le tient dans sa paume.
Variations.
Bruit d’engin rompant le silence.
Première gorgée de café rompant le jeûne.
Déjeuner en paix.
Retrouver ce sentiment d’infinitude, d’éternité. le ciel toujours aussi vaste même quand nos facultés s’amenuisent, même si la terre se dégarnit comme peau de chagrin.
Un chant d’oiseau suffit à redonner saveur et couleur aux languissantes lectures d’après-midi.
Ne pas anticiper. Vivre l’instant est la première pierre de sagesse, l’arc-boutant sans lequel rien ne tient.
Pépiement dans l’arbre
ces mots étonnants
en suis-je plus sage ?
Oiseau, qui que tu sois, j’ai toujours envie de t’imiter. Comme si je captais un message que je ne décoderai pas, que je répèterai en onomatopées fragiles et graves. La vie qui murmure à mes oreilles.
Ciel si bleu
je n’ai pas besoin
d’un nuage
Pas même pour rehausser cet azur, le magnifier, le sublimer.
Oh ! N’allez pas croire que j’ai quelque chose à reprocher aux nuages… Nuages, je vous aime… même le barbouillage de ciel que vous présentez certains soirs, comme un coloriage gros-doigts d’enfant qui dépasse encore les contours.
Nuages qui m’offrez derrière votre teinte sombre, ce jaune devenu assourdi et que je reconnais comme lumière pour demain.
(16 mai 2019)