Odeur de sapotille

Publié le par Monique MERABET

Odeur de sapotille

ODEUR DE SAPOTILLE

 

 

 

Chercher une joie

une odeur de sapotille

sous le ciel couvert

les nuages comme ils veulent

garder cet instant en paix

 

8 Mai : jour de la victoire. Jour des victoires et, partant, des défaites. Et de ceux qui sont morts, tués à l’ennemi, côté vainqueurs, côté vaincus.

À mon réveil tardif (si ce terme a un sens pour un jour férié, pour quelqu’un qui n’est plus soumis à la triade métro-boulot-dodo) je suis en quête d’une idée neuve, d’un petit quelque chose d’un peu fringant pour booster la journée.

 

Chercher une idée

un avion ronronne

caché dans les nuages

 

Pour vivre heureux, vivons cachés ? Couchés ?

Penser aux amis là-bas. Ils ont froid. La fonte des fleurs de glycine, soupire Blandine… les grêlons qui interrompent un salon (glacial) du livre à Beauvais, raconte isabel.

Ici, modestement, il fait plus frais.

Et cette journée d’automne, à quoi bon s’en mêler ? Qu’elle suive le cours des heures qui s’égrènent au clocher. Balade à dos de nuages.

 

Gros nuage

le chat dort

dans le sac

 

Ah ! Si même le chat me fait faux bond !

 

(8 mai 2019)

 

CHAT-NUAGE

 

Un gros nuage roux

se balade dans ma tête

un gros nuage doux

comme un chat dodu

et rond, et rond

 

Un gros nuage s’ébroue

à petits pas, à tâtons

derrière mon front :

à l’endroit, à l’envers

petit patapon

 

Les gros nuages jouent

à la ronde dans ma tête,

chat brumeux qui se disloque,

chat peluche qui s’effiloche.

 

Je veux danser avec la brume,

saute-nuages dans le vent.

et ron et ron, petit patapon.

 

(extrait de Balades à dos de nuages, Monique Merabet, éditions Liroli 2005)

 

Et la mise en créole de Huguette Payet

 

NïAJ MIMITE

 

Dan mon tèt na in nïaj,

in nïaj bien ron

parèy in matou lé saj,

joli patapon

 

Toudinkou lï fé gro do

alala la minèt.

Mon doi i trouv pï lo do

sï mon klarinèt.

 

Zot dë i joué sote-mouton

moin mi joué lo gardien ;

mi vèy bien mon dë dalon

nïaj, si zot i arvien.

 

A la ronn bann ti mimite,

astèr vien dansé.

Nana in nïaj zizite

andsou mon boné

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D
Quelle publication réjouissante, Monique ! Elle me reviendra en tête chaque fois que je verrai le chat roux qui hante parfois le jardin. Il fait chaud maintenant et les premières fraises pointent leurs mines rebondies.
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M
Le temps des premières fraises, aussi émouvant que celui des premières cerises. Oh! profite bien du printemps!