Vu de mon écritoire
VU DE MON ÉCRITOIRE
L’oiseau tout près
tant d’escargots dorment
sous les feuilles sèches
Vu de mon écritoire — table (tablécritoire ?) bleue, stylos, crayon, cartouches — le paysage est le même chaque matin… aux variations de saison près.
C’est rassurant. Pour moi, pour les oiseaux que je n’ai pas oubliés en ouvrant les volets.
Chat endormi
de l’autre côté de la maison
l’eau pour les moineaux
Peut-être faudrait-il flécher le parcours ? Ah… si j’avais un petit enfant auprès de moi, je le prendrai par la main, on préparerait des panneaux PAR ICI LES OISEAUX. De toutes les couleurs. Point d’eau pour piafs. Oasis ? Apprendre à l’enfant le mot oasis.
Rédiger les panneaux en notes.
Mamie les p’tits oiseaux
qui vont volant
savent-ils lire ? (haïku chanté ?)
Leur inventer un abécédaire, un chemin de fleurs, accroché aux branches du benjoin qu’ils habitaient jadis. Gaver au préalable les chats de croquettes. Suivre la piste :
à partir du benjoin, tourner vers l’avocatier, ne pas se perdre dans sa masse verte et touffue (c’est tentant mais souvent, le chat à la fourche… Aïe !). Passer l’aubépine, le bégonia buissonnant cœur de Jésus rose (plutôt cœur de Marie, alors… le cœur-de-Jésus est rouge plus foncé) , à ne pas confondre avec le bégonia blanc, un peu plus loin, l’arbre à pain… n’ayez pas peur, les grandes feuilles qui se détachent ne mangent pas les oiseaux. S’arrêter juste avant le manguier. C’est là, sur la gauche. Faire une pause repérage sur l’antenne râteau rouillée.
Un pot, deux pots, trois pots… Hop ! Hop ! Hop ! Et l’eau !
(15 mai 2019)