Antinomie
ANTINOMIE
Envol de moineaux
au premier jour de juillet
notes égrenées
Comme si le vent les éparpillait : « Petits ! Petits ! Petits ! » Ici on disait Pitt ! Pitt ! Pitt ! lorsque l’on jetait du maïs aux poules.
Geste auguste de semeur de chants, pour que je puisse à mon tour, remplir ma mission de faneuse de haïkus.
Oiseaux sur le fil
je pense à l’amie là-bas
qui saurait les peindre
Moi, pas même avec les mots ; ils sont trop loin pour que je note tous les détails ; ils s’envolent trop vite et le soleil qui fait koudziè les pare d’irisations fugaces. Je n’ai pas le temps d’étaler ma palette de vocabulaire et de choisir les termes convenables.
Faut-il n’user que du langage scientifique et précis de l’ornithologue, du savant ou bien jouer d’analogies, de métaphores, de poésie ?
On m’a parfois reproché de mêler à mes descriptions poétiques, oniriques, des termes jugés trop techniques. Mais sans tomber dans la pédanterie, n’est-il pas judicieux de renouveler le tissu lexical, de bousculer les habitudes, dynamiser un texte trop orthodoxe ?
« Vous ne pensez pas que mathématique et poésie sont antinomiques ? »
Non, je ne pense pas. Je suis fière d’avoir écrit ces « Mathifolades » publié aux éditions L’iroli en 2006 et qui vient d’être choisi pour la finale de « Sciences pour tous 2020 » niveau collège et lycée ! Un livre n’a pas d’âge quand il est bon.
Mathifolades
parallélépipédique
devient poétique
… ou pas. mais qu’importe à l’oiseau que je saurai peindre !