Tomate coeur-de-boeuf
TOMATE CŒUR-DE-BŒUF
Tige ployée
la tomate cœur-de-bœuf
grossit encore
Sous le ciel nuageux de début août, comme tout paraît statique ! Mes jours reviennent à leur immobilisme après la parenthèse d’effervescence du mois de juillet.
Jours heureux à guigner la tomate qui s’est formé et qui grossit, qui grossit… Se faire aussi grosse qu’un potiron ? Elle en a les côtes. Le pied, lui, se courbe chaque jour un peu plus. Supportera-t-il son fruit jusqu’au mûrissement ?
Le pot, une vasque peu profonde n’est pas adapté à sa culture ; mais la plante est venue en tapinois, au hasard d’une graine qui « prend racine où on l’arrose ». cette tomate sera vraisemblablement son unique rejeton.
Les papayers aussi, s’obstinent à naître, et grandir et fleurir, dans la terre d’un pot devenu vite trop petit, alors que les graines sont régulièrement dispersées aux quatre coins du jardin.
Je suis piètre maraîchère… jardinière. je voudrais tout garder, les plantes qui donnent des fruits et les liserons qui les étouffent.
« On ramasse dans les paniers ce qui est bon ; on rejette ce qui ne vaut rien » : ainsi procède le pêcheur de l’Evangile. Faire le tri en mon jardin, ce serait sage.
Mais ce bouquet de liserons coquettement placé au faîte du quatre-épices, ne vaut-il pas plus que mauvaise herbe ?
Pervenches malgaches
envier à la voisine
ses parterres
regards par-dessus la haie
où s’arrête mon jardin ?
(1er août 2019)