En superficie
EN SUPERFICIE
Odeur de café
remplissant la cafetière
nouvellement fait
coulé comme dans la grègue
lentement les souvenirs
Première tâche accomplie : tanka des parfums pour notre acrostiche Correspondances. dans la foulée, un nouveau tancafé. Je songe à ouvrir un cahier, un carnet pour les recueillir.
Pas d’image pour l’accompagner cependant. Le café nouvellement coulé se tait, ne donne pas de « grain à moudre » à mon imaginaire. Surface lisse et brune, superficiellement correcte.
Une façon de m’inciter à regarder le ciel, à humer la senteur qu’exhalent encore les belles de nuit refermées.
Mais c’est la nuit venue, que l’on peut suivre les routes des fragrances ; elles deviennent plus présentes parfois jusqu’à devenir entêtantes. Seules les fleurs nocturnes ont besoin de parfums pour attirer l’insecte pollinisateur. Les fleurs du jour, elles ont l’arc-en-ciel de leurs couleurs.
Théorie peut-être farfelue, peut-être pas. Que sais-je de l’érotisation des plantes à fleurs ?
Ce que je sais c’est que le grand sphinx tête de mort se développe dans les buissons de mirabilis, qu’aux premiers rayons, les abeilles viennent folâtrer aux fleurs de cerisier.
Suivre à petits pas
chemin bordé de cytises
et papillons jaunes
Mimétisme social. Les papillons attirés par le pollen sucré — on peut goûter ? — remplacent les pétales tombés qui jonchent les trottoirs. Toujours garder l’équilibre, l’harmonie entre ciel et terre. Mon marché du vendredi tout embaumé.
13 janvier 2020)