En superficie

Publié le par Monique MERABET

En superficie

EN SUPERFICIE

 

 

 

Odeur de café

remplissant la cafetière

nouvellement fait

coulé comme dans la grègue

lentement les souvenirs

 

Première tâche accomplie : tanka des parfums pour notre acrostiche Correspondances. dans la foulée, un nouveau tancafé. Je songe à ouvrir un cahier, un carnet pour les recueillir.

Pas d’image pour l’accompagner cependant. Le café nouvellement coulé se tait, ne donne pas de « grain à moudre » à mon imaginaire. Surface lisse et brune, superficiellement correcte.

Une façon de m’inciter à regarder le ciel, à humer la senteur qu’exhalent encore les belles de nuit refermées.

Mais c’est la nuit venue, que l’on peut suivre les routes des fragrances ; elles deviennent plus présentes parfois jusqu’à devenir entêtantes. Seules les fleurs nocturnes ont besoin de parfums pour attirer l’insecte pollinisateur. Les fleurs du jour, elles ont l’arc-en-ciel de leurs couleurs.

Théorie peut-être farfelue, peut-être pas. Que sais-je de l’érotisation des plantes à fleurs ?

Ce que je sais c’est que le grand sphinx tête de mort se développe dans les buissons de mirabilis, qu’aux premiers rayons, les abeilles viennent folâtrer aux fleurs de cerisier.

 

Suivre à petits pas

chemin bordé de cytises

et papillons jaunes

 

Mimétisme social. Les papillons attirés par le pollen sucré — on peut goûter ? — remplacent les pétales tombés qui jonchent les trottoirs. Toujours garder l’équilibre, l’harmonie entre ciel et terre. Mon marché du vendredi tout embaumé.

 

13 janvier 2020)

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