Printemps sur feuilles d'automne
PRINTEMPS SUR FEUILLES D’AUTOMNE
Gouttes perlant
à la surface des feuilles
le jardin s’éveille
dans la rue ensoleillée
pas même un chat vagabond
Apparences. Ces gouttelettes sur la feuille de tibaobab… Je ne crois pas qu’il ait plus cette nuit. Seraient-ce sécrétions de la plante — un peu comme notre sueur — afin de supporter les températures excessives.
De l’autre côté de la clôture, mon regard est attiré par ce qui semble être bouton rouge au bout de la tige : fleur qui s’ouvrira ou jeu de lumière.
À la surface du café, une nébuleuse se transforme en arche, porte du temple qui nous invite à pénétrer au plus profond… pa bezoin la pèr… on ne perdra pas pied, la tasse a un fond !
Je photographie l’espèce d’amibe-paramécie qui apparaît sur le côté gauche de mon arabica. Et hop ! Sur le cliché, l’image est sur la droite. Abracadabra ! Suivez bien mon coup de bonneteau… La vie, c’est comme ça, imprévisible ! Viser à gauche, toucher à droite.
Café avalé
sans jamais savoir la cause
sens dessus dessous
Je me demande… si j’avais braqué mon objectif à droite, aurais-je eu la chose se prélassant à gauche ? Trop tard pour le savoir.
Et puis cette info séduisante : Elena Zaharova (USA) écrit des extraits de poèmes sur des feuilles mortes ; puis elle les disperse un peu partout.
Banc public
écrits sur la feuille morte
poèmes de printemps
Je pense aux feuilles de badamier larges et solides toiles pour supporter le graphisme d’un haïku… Inspiration.
(16 janvier 2020)