Renga
RENGA
Ouvrant mes volets
paysage avec nuage
fleurs au cotonnier
Vous prendrez bien un bol de nuage avec un… « nuage » de bleu ?
Je les bois de mes yeux. Le blanc me réveille. Et aussi le goût de la pluie dans le néant de la nuit. Le bruit de la mangue tombée, à arracher aux escargots le matin.
Lampe allumée puis lampe éteinte et c’est le noir qui m’absorbe. Mon souffle.
petit catalogue de sensations plus ou moins proches : d’hier, d ce jour, elles n’ont pas encore servi. Graines de haïkus, de tankas. Texte bonsaï.
J’aime l’écriture partagée, renga, renku, que l’on agrémente du fil rouge pris à un vers, à un autre petit poème… en acrostiche.
Entrer dans le JE de l’autre, lui répondre, le plaisir mêlé de crainte de se rajouter à lui sans dénaturer son texte, sa pensée.
Ce dimanche, le tercet tweeté de Dora Libellule, sa poésie déclenche toujours chez moi le désir de correspondance.
Elle écrit : « Une étincelle/jaillit parmi les cendres/le jour se lève »
Et je réplique : Renaissance d’un paysage/avec nuages aujourd’hui…
Nous voilà peut-être au commencement d’un renga, exemple parfait de poésie liée : enchaînement de tercets (5/7/5) et de distiques (7/7), chaque strophe étant reliée à la précédente par un lien subtil, un écho sans redondance.
Lorsque l’on compose un renga à deux ou plusieurs poètes, il prend une saveur particulière puisqu’il fait coexister plusieurs univers… poésie cosmologique.
Si vous souhaitez en savoir plus, suivez le lien :
https://cerclopatio.wixsite.com/cercle-o-patio/acrostiche-de-la-nuit
Et n’hésitez pas à flâner sur cerclopatio pour d’autres découvertes…
(12 janvier 2020)