Un jour en blanc

Publié le par Monique MERABET

Un jour en blanc

UN JOUR EN BLANC

 

 

 

Pétards et tambours

du jour de l’an chinois

jardin assoupi

 

Réveil blanc. Sans une pensée à mettre en exergue. Mon corps fatigué dort, récupère, se réveille parfois, yeux mi-clos.

Jardin écrasé sous l’impact des gouttes. La tempête Diane est passée sans gros dégâts sur Saint-Denis.

 

Nuit après la pluie

les fougères ont avancé

sous ma varangue

 

Faut-il s’en inquiéter ? Comme du petit kassia qui se dresse et forcit devant la voiture.

Couper, arracher, ramasser… tâches de la vie, tâches pour la vie, pour oser encore un haïku, un tanka.

Passer outre le désagrément des gouttes regroupées en arsenal aux rameaux des belles de nuit ; elles guettent mon passage d’arroseur arrosé. L’averse après l’averse.

Aux jours de pluie mon jardin tisse ses toiles de nouvelles lianes, de nouveaux entrelacs de tiges, de ronds d’escargots invisibles dans l’herbe qui a poussé trop vite. Débordant de ses digues-clôtures. Ma prison enchantée.

Couper, arracher, ramasser. Et je voudrais rester assise là, farniente. État naturel de rêve d’Éden.

Écrire l’échappée belle et y croire. Se concentrer sur chaque bel instant à laisser couler de mes doigts en mots bleus. Le reste, c’était hier, ce sera demain ou jamais.

Ma façon de participer au monde, c’est de m’en tenir à l’écart. Attendre la nuit.

 

Sous la pluie

réverbère en mode

feux follets

 

(24 janvier 2020)

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D
Début du NaHaiWriMo. Thème J1 : la main.
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D
Je t'imagine bien dans ton jardin exubérant !
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