Attentes
ATTENTES
La haie frémissante
concerto pour violon
joué en plein air
quelques instants de bonheur
sur Twitter musique offerte
Ce matin une radio locale évoque la Réunion du temps passé.
1919 : il fallait un mois tout rond pour qu’un bateau fasse la liaison Marseille – Le Port. L’île au confinement chronique. Cent ans après, il nous faut revenir à la longue patience nécessaire pour recevoir une lettre, pouvoir embrasser les êtres chers, aller se recueillir sur une tombe.
Attendre que le bateau accoste sur nos rivages.
« L’attente est pareille à des ailes. Plus les ailes sont fortes, plus le vol est long. » (Rumi)
Attendre et apprendre à se passer de tant de petites habitudes de confort.
À chacun de vivre son isolement, sa solitude comme il peut.
1919 : la sinistre mémoire de cette pandémie de grippe espagnole. Cent ans après…
Aujourd’hui un cardinal s’est posé sur un câble tout près de ma véranda. Plus d’un quart d’heure au même endroit pour faire ses trilles : Ouit-Ouit-Ouit… Le temps de le photographier.
Oh ! Attendre avec lui !
(Petit journal de confinement 4, 20 mars* 2020)
*Ne pas oublier le printemps…